lunes, 15 de diciembre de 2008

Strasbourg


Étymologie

Le premier nom de la ville fut en celte Argentorate, romanisé en Argentoratum. L’étymologie de ce terme est discutée, certains y voyant un lien avec la déesse celte d'argent (Argent-, épithète liée à Argentia), identifiée avec la lune. L’acception la plus courante voudrait que la racine Argento (argent, luisant) désigne un cours d'eau (cf. l’Argens, l’Arques, l'Arc…), en l'occurrence, l'Ill (Ainos en gaulois). Cette hypothèse est renforcée par l’ancien nom de Horbourg (Argentovaria), commune également située sur l’Ill.

Localisation

À la limite de l'Europe atlantique et de l'Europe continentale, elle communique au sud par les vallées de la Saône et du Rhône avec l'Europe méditerranéenne et s'ouvre au nord, au-delà des massifs hercyniens allemands, sur les grandes plaines de l'Europe du nord jusqu'à la vallée de la Ruhr. À vol d'oiseau, Strasbourg se trouve ainsi à égale distance (environ 750 kilomètres) de la Méditerranée, de la Baltique et du littoral atlantique. Elle se situe aussi à égale distance (environ 500 kilomètres) de la mer du Nord et de l'Adriatique.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Les premières traces d’occupation humaine à Strasbourg et ses alentours remontent à –600 000 et de nombreux objets du néolithique, de l’âge de bronze et de fer ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques. Mais c’est des environs de 1300 av. J.-C. que date l’installation durable de peuples protoceltes. Vers la fin du IIIe siècle av. J.-C. le site est devenu une bourgade celte du nom d’Argentorate, dotée d’un sanctuaire et d’un marché. Grâce à d’importants travaux d’assèchement, les maisons sur pilotis cèdent leur place à des habitations bâties sur la terre ferme. Les romains arrivent en Alsace en 58 av. J.-C. et s’installent sur le site de Strasbourg En 12 av. J.-C. La ville devient un camp militaire fortifié positionné sur le limes du Rhin faisant partie des forts de Drusus. Au fil du temps, la ville va prendre de l’importance. Promue colonie militaire, Argentorate est déjà un carrefour commercial important et aux alentours de l’an 20 la population est estimée à près de 10 000 habitants, armée romaine incluse. La ville reste néanmoins essentiellement militaire et donc totalement dépendante de cette activité. Au cours des IIe et IIIe siècles, avec l’agrandissement de l’Empire romain, Argentoratum va servir de base de repli pour les troupes romaines installées en Germanie. Mais en 260, les légions quittent la Germanie et Strasbourg redevient une ville frontière.

En 355, la ville est saccagée par les Alamans. Julien reconquiert la ville en 357, répit avant une nouvelle poussée expansionniste des Germains qui en 406 envahissent la Gaule. Puis en 451, la ville est complètement détruite par Attila.

Une ville épiscopale en développement

Elle est restaurée sous le nom de Strateburgum en 496 par les Francs qui favorisent le développement de la ville, après la conversion de Clovis au christianisme. En effet, Argentorate est l’une des rares villes de la région à être le siège d'un évêque, véritable gouverneur de l’époque. En cette période de paix, la ville se développe à nouveau. Dès le VIe siècle, sous l’impulsion de l’évêque Arbogast de Strasbourg, une première cathédrale et un couvent sont édifiés.

Sous l’ère mérovingienne, Strasbourg devient ville royale mais reste de taille très modeste. Au VIIIe siècle, la ville compte 1 500 habitants. Les activités sont essentiellement agricoles mais on exporte déjà du vin, du blé et du bois de chêne vers l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Angleterre et la Scandinavie. En 842, la ville accueille Charles le Chauve et Louis le Germanique qui s’allient contre leur frère Lothaire pour le partage de l’Empire légué par leur grand-père Charlemagne et prononcent les Serments de Strasbourg, le plus ancien texte rédigé en langue romane (ancêtre du français, entre autres) et en langue tudesque (ancêtre de l’allemand). En 843, le traité de Verdun attribue Strasbourg à Lothaire. Mais peu après sa mort, en 870, la ville revient à la Louis le Germanique. En 962, Otton le Grand fonde le Saint Empire romain germanique et Strasbourg va connaître une période d’expansion : au cours du XIIe siècle une nouvelle enceinte fortifiée et un hôpital voient le jour tandis que la construction de l'actuelle cathédrale débute. En seulement deux siècles, la ville passe de 3 000 à 10 000 habitants et devient l’une des plus grandes villes du Saint Empire.

L'enceinte fortifiée est agrandie aux XIIe et XIIIe siècles et le système défensif des Ponts Couverts édifié. Les quatre tours actuelles faisaient partie des remparts (qui comptaient 80 tours) et étaient reliées par des ponts couverts d'une toiture en bois, disparue au XVIIIe siècle. Elles abritaient les corps de garde mais servaient aussi de prison. En 1201, Philippe de Souabe élève Strasbourg au rang de ville libre. Peu après, en 1220, naît le conseil municipal. Il est alors chargé de fonctions jusque-là attribuées au clergé, notamment l’administration et la justice. La bourgeoisie acquiert une autonomie remarquable vis-à-vis du pouvoir épiscopal. Mais en 1260, Walter de Geroldseck est élu évêque de Strasbourg et exige qu’on lui restitue les pleins pouvoirs. Très vite, une guerre éclate entre les strasbourgeois et l’armée épiscopale. En 1262, le prélat est vaincu à la bataille de Hausbergen, par les troupes strasbourgeoises, bien aidées par Rodolphe Ier du Saint-Empire

Strasbourg tombe alors entre les mains des plus grandes familles nobles de Strasbourg dont les rivalités incessantes, ainsi que leur mépris des bourgeois, finissent par agacer et en 1332 une guerre civile éclate. Le pouvoir revient alors à la classe marchande. Au milieu du XIVe siècle, la peste envahit toute l’Europe et atteint Strasbourg. Comme dans de nombreuses villes, les juifs sont accusés d’avoir empoisonné les puits. Le 13 février 1349 près de 2 000 juifs sont brûlés vifs à l’endroit de l’actuelle rue brûlée

Strasbourg, ville libre impériale

Affranchie du pouvoir épiscopal, Strasbourg est proclamée ville libre impériale par Charles IV. En cette période de trouble politique, la cité va cependant accroître sa notoriété et de nombreux édifices vont voir le jour. Le commerce fluvial se développe sous l'égide de la corporation des bateliers, chargée de taxer les marchandises. À la fin du XIVe siècle, un nouvel agrandissement de la ville est entrepris. Toute la cité se transforme en un véritable chantier d'églises et de couvents, fondés par des moines ou des familles nobles. De cet ensemble demeure le cloître de l'église Sainte-Madeleine et celui de Saint-Pierre-le-Jeune. En 1439, après quatre siècles de construction, la flèche de la cathédrale Notre-Dame est achevée. Elle est alors le monument le plus haut de la chrétienté et symbolise la puissance de la ville. Cinq ans plus tard, en 1444, Strasbourg compte 26 000 habitants - dont 10 000 réfugiés de la guerre de Cent Ans qui vivent extra-muros - et peut soulever, à tout moment, une armée de 4 500 hommes. Son enceinte fortifiée et son impressionnant dispositif d’artillerie en font une place fortifiée de tout premier plan. La ville est à son apogée.

S’ensuit au début du XVe siècle une période de conflits qui oppose les bourgeois strasbourgeois gouvernant la ville, à la noblesse alsacienne. Ville bancaire par excellence, Strasbourg est en effet une ville riche qui suscite la convoitise. La vie intellectuelle est marquée au XVe siècle par la révolution de l'imprimerie. Né à Mayence et installé à Strasbourg depuis 1434, Johannes Gensfleisch, dit Johannes Gutenberg conçoit l’imprimerie à caractères mobiles. On note cependant que Gutenberg est retourné à Mayence entre 1444 et 1448 ce qui fait qu’on ignore exactement où a été finalisée cette invention majeure. Toujours est-t-il que Strasbourg devient très vite un des grands centres de l'imprimerie, puisque dès la fin du XVe siècle la ville compte une dizaine d’ateliers d’imprimerie, notamment la prestigieuse officine des Grüninger. De fait, Strasbourg va attirer nombre d’intellectuels et d’artistes. Sculpteurs, architectes, orfèvres, peintres, horlogers, la ville excelle dans de nombreux domaines.

Le Parlement européen

C’est l’organe parlementaire de l’Union européenne. Il regroupe 785 députés élus par les citoyens européens. Il joue un rôle essentiel dans l'élaboration de la législation, notamment sur la protection de l'environnement, le droit du consommateur, le transport et la lutte contre les discriminations.

Lors du Conseil européen d'Édimbourg, les 11 et 12 décembre 1992, les gouvernements des États membres sont parvenus à un accord sur les sièges des institutions, aux termes duquel :

Cette décision a suscité des critiques de la part de certains députés partisans du siège bruxellois. Cependant la Cour de Justice (arrêt du 1er octobre 1997 - C 345/95) a confirmé qu'elle fixe bien le siège du Parlement conformément à l'art. 289 CE. Le contenu de cette décision a été inclus dans le traité d'Amsterdam sous forme d'un protocole annexé aux traités communautaires, ce que le Parlement européen a regretté. Le calendrier des sessions est fixé chaque année par le Parlement sur proposition de la Conférence des présidents. Le 24 octobre 2006, le Parlement a officialisé l'achat de l'ensemble de ses bâtiments strasbourgeois, scellant par là son ancrage dans la ville

Gastronomie

L'Alsace possède un patrimoine gastronomique important. De manière générale, la cuisine alsacienne est riche et rustique. Certains ingrédients comme la pomme de terre, la crème, le lard et plus généralement la charcuterie sont récurrents. La tarte flambée ou Flammekueche, la choucroute et le Baeckeoffe sont les plats les plus réputés. La région est également connue pour son foie gras, sa charcuterie (knack, cervelas) et ses Spätzle. Les vins blancs d'Alsace proposent une riche palette de goût, du riesling au fameux Gewurztraminer en passant par le Crémant d'Alsace. La région, et plus particulièrement Strasbourg est spécialisée dans les activités brassicoles avec l'implantation de nombreuses brasseries. Si les brasseries Kronenbourg sont connues de tous, la ville abrite aussi de petites brasseries locales.

Le Kouglof (ou Kugelhopf) est le gâteau traditionnel alsacien. Parmi les pâtisseries on retrouve également le mannele qui est mangé pour la Saint-Nicolas. Le Bretzel est une spécialité qui se retrouve dans tout le bassin rhénan et qui est fortement implantée à Strasbourg. Elle est aussi mondialement connue et très appréciée aux États-Unis.

Tout au long de la période de l'avent et pour Noël, sont cuisinés en Alsace des petits fours appelés Bredela dans le Haut-Rhin, ou Bredele dans le Bas-Rhin (ou encore Wihnachtsbredele, petits gâteaux de Noël), qui comptent de nombreuses variétés : les sablés souabes (Schwowebredele), les petits fours à l'anis (Anisbredela) ou la cannelle (Zimtbredele) et beaucoup d'autres. On trouve également des gâteaux qui sont traditionnellement cuisinés au cours de cette période : le « Christstolle » et le Beerawecka et on déguste du vin chaud aux épices (Glühwein), en particulier dans les ruelles du marché de Noël (Christkindelmärik).

La ville compte plusieurs restaurants étoilés, et de nombreux restaurants traditionnels appelés winstub concentrés dans le centre historique ainsi que dans les villages alentour.

lunes, 27 de octubre de 2008


GÈOGRAPHIE

Dijon est une ville de France, préfecture du département de la Côte-d'Or et chef-lieu de la région Bourgogne. Ses habitants sont appelés les Dijonnais.
En 2007, la population de Dijon intra-muros était de 153 800 habitants selon les estimations de l'Insee, ce qui en fait la 18e ville la plus peuplée de France
[1].

Héritière d'un riche patrimoine historique et architectural, « capitale des ducs de Bourgogne », Dijon est également touristique, gastronomique et commerçante, ville verte, avec une tradition de vie culturelle intense. C'est aussi une ville universitaire, d'affaires et de congrès et un centre économique au tissu diversifié, notamment dans le secteur des services.





HISTOIRE

Les premières traces d'habitat remonteraient au Néolithique (site des Lentillières).

Antiquité

Une bourgade s'est d'abord développée avec la création, à la fin du Ier siècle, de la voie romaine dite d'Agrippa, qui reliait Chalon-sur-Saône à Langres. Au IIe siècle, cette agglomération prospérait déjà. Les vestiges retrouvés témoignent des activités commerciales et artisanales des habitants.

Au IIIe siècle, sous la menace des grandes invasions barbares, une étroite enceinte fortifiée, munie de trente-trois tours, fut construite pour protéger un périmètre très réduit de l'agglomération. Ce castrum gallo-romain de onze hectares protégeait sans doute certains édifices publics. Son nom lui vint d'un temple que l'empereur Aurélien y avait élevé à ses dieux (Divis, et par corruption Divio) Ce nom apparaît tardivement, à l'époque mérovingienne. Il pourrait signifier, sans certitude, source sacrée, ou marché sacré.

Moyen Âge

La porte Guillaume, place Darcy

Au début du Ve siècle, les évêques de Langres s'installent à Dijon. Ils font élever des lieux de culte, notamment le monastère Saint-Bénigne sur le tombeau de ce saint. Au VIe siècle, dans son Histoire des Francs, Grégoire de Tours décrit cette ville comme un castrum aux solides murailles, élevé au milieu de terres fertiles. Il précise :

« Dijon a quatre portes, situées vers les quatre points du monde. Toute cette bâtisse est ornée en totalité de trente-trois tours ; les murs sont, jusqu’à la hauteur de vingt pieds, construits en pierres carrées, et ensuite en pierres plus petites. Ils ont en tout trente pieds de haut et quinze pieds d’épaisseur. J’ignore pourquoi ce lieu n’a pas le nom de ville : il a dans son territoire des sources abondantes ; du côté de l’occident sont des montagnes très fertiles, couvertes de vignes, qui fournissent aux habitants un si noble Falerne qu’ils dédaignent le vin de Châlons. Les anciens disent que ce château fut bâti par l’empereur Aurélien. »

Peu après l'an mil, l'abbé Guillaume de Volpiano fait élever dans l'abbaye de Saint-Bénigne, une rotonde abritant le tombeau de l'évangélisateur de la Bourgogne, qui suscite un pèlerinage important.

En 1031, le duc Robert Ier fait de Dijon la capitale du duché de Bourgogne.

En juin 1137, un grand incendie réduit Dijon en cendres. Les ducs reconstruisent alors une enceinte beaucoup plus large que la précédente, qui abritera la cité jusqu'au XVIIIe siècle. À la fin du XIIe siècle et au XIIIe siècle, Dijon s'orne de monuments de valeur : la Sainte-Chapelle, l'hôpital du Saint-Esprit, l'église Notre-Dame, etc.

Dijon connaît une période brillante sous les quatre ducs Valois de Bourgogne, qui règnent de 1363 à 1477. Elle est la capitale du duché de Bourgogne, ensemble d'États qui s'étendent jusqu'aux Pays-Bas. Le duc Philippe le Hardi fonde à Dijon sa nécropole dynastique, la chartreuse de Champmol, dont il fait un foyer d'art.

Le duc Philippe le Bon reconstruit l'hôtel ducal et institue en 1432 la chapelle de son palais comme siège de l'ordre de la Toison d'or.

Le duc Charles le Téméraire ne vit pas à Dijon ; il échoue dans sa lutte contre le roi de France et meurt en 1477, laissant Louis XI annexer le duché. Le roi fait alors construire à Dijon un château, à l'emplacement de l'actuelle place Grangier, pour surveiller les habitants.

Temps modernes

Après la réunion du duché à la couronne, Dijon reste la capitale de la Bourgogne et le siège des États de la province. En septembre 1513, les Suisses viennent l'assiéger et le gouverneur Louis II de La Trémoille ne peut les faire partir qu'en leur promettant 400 000 écus. Cette délivrance inespérée est attribuée à l'intercession de Notre-Dame de Bon-Espoir, statue conservée à l'église Notre-Dame.

Le parlement de Bourgogne, transféré de Beaune à Dijon, fait de la cité une ville parlementaire, où la noblesse de robe édifie des hôtels particuliers. Après la Contre-Réforme, de nouvelles églises et chapelles de monastères sont construites. Un roi de France, peut-être Henri IV, aurait qualifié Dijon de « ville aux cent clochers ». La cité connaît une activité commerciale non négligeable liée notamment à l'exploitation viticole. Le XVIIIe siècle est une nouvelle période de prospérité pour Dijon, qui accueille en 1722 une faculté de droit. En 1731, la ville devient le siège d'un évêché.

Époque contemporaine

La Révolution fait passer Dijon du rang de capitale provinciale à celui de chef-lieu de département. Plusieurs monuments remarquables sont détruits : chartreuse de Champmol, rotonde de Saint-Bénigne ; d'autres sont endommagés, comme Saint-Bénigne et Notre-Dame, dont les portails sont martelés. La Sainte-Chapelle disparaît en 1802. En 1792, la statue en bronze de huit mètres de haut et de 26 tonnes représentant Louis XIV et qui orne depuis 1725[3] la place Royale (rebaptisée place d'Armes, puis place de la Libération en 1945) est détruite. Le bronze sert à fabriquer de la monnaie ou des canons.

L'exploitation du charbon et du fer au Creusot, l'achèvement du canal de Bourgogne en 1833 rendent à Dijon une certaine importance économique. En 1851 est inaugurée la ligne de chemin de fer reliant Dijon à Paris, Lyon et Marseille. Dès lors, Dijon se développe rapidement : le quartier de la gare se peuple ; les faubourgs se construisent.

Le 30 octobre 1870, soldats et mobilisés tentent de défendre la ville contre les Prussiens. Sans artillerie, ils doivent se rendre à la fin de la journée. Le 26 novembre 1870, Garibaldi, à la tête de « l'armée des Vosges », ne peut reprendre Dijon et doit faire retraite. Mais, du 21 au 23 janvier 1871, ses troupes défendent la ville avec succès, et un drapeau poméranien est même pris le 23 janvier.

La place du 30 octobre et l'avenue du Drapeau rappellent ces faits d'armes. En 1899, la ville reçoit la Légion d'honneur pour sa résistance.

Après la guerre, la place de Dijon retrouve un rôle stratégique : des casernes et un arsenal sont édifiés. La ville se développe en rasant ses remparts, remplacés par de grands boulevards. Le château construit par Louis XI est détruit lors de ces aménagements. De nombreux équipements publics et privés sont réalisés : écoles, grands magasins, grands hôtels, lieux de culte...

La Première Guerre mondiale ne cause pas de dommage architectural à Dijon. La ville reprend son essor dans l'entre-deux-guerres, durant lequel des quartiers résidentiels se construisent.

Occupée en juin 1940 par l'armée allemande du IIIe Reich, Dijon est libérée par les troupes françaises le 11 septembre 1944 et sort de l'épreuve sans destruction autre que celle de la gare.

Le chanoine Kir, maire de Dijon de 1945 à 1968, dote la ville d'un lac artificiel inauguré en 1964. Sous son mandat se crée également un vaste campus universitaire à Montmuzard, sur près de cent hectares. Avec l'essor économique des Trente glorieuses, la surface urbanisée de l'agglomération double.

GASTRONOMIE

  • Dijon se veut une capitale de la gastronomie, avec sa foire internationale et gastronomique qui se tient chaque année à l'automne, et dont un pays est hôte d'honneur et la Biennale internationale des arts culinaire (BIAC).
  • Dijon est la capitale administrative d'une des régions vinicoles les plus connues au monde, la Bourgogne. C'est toutefois Beaune qui est la capitale du vin de Bourgogne.
  • Dijon est la capitale de la moutarde. Le verjus de Bourgogne, qui entre dans la fabrication de la moutarde de Dijon, permet de développer l'essence et le piquant de la graine.

Spécialités gastronomiques :

miércoles, 15 de octubre de 2008

Lyon



HistoireLogo de la ville de Lyon


Lugdunum

L'histoire de Lyon, alors appelé Lugdunum (colline de la lumière ou colline des corbeaux) a commencé sous les Romains au Ier siècle avant Jésus Christ.
Ils la consacrèrent Capitale des 3 Gaules, un statut qui lui fit connaître un rayonnement à la fois politique, économique, militaire et religieux.

Lyon gallo-romaine : splendeur et décadence de la capitale des Gaules

Si les premières traces d'occupation humaine remontent au premier âge du fer, l'Histoire fixe la naissance de Lyon à la fondation de la cité par un légat romain le 9 octobre 43 avant J.C. Elle devient rapidement et selon la volonté impériale, la capitale politique, économique, militaire et religieuse des Trois-Gaules.

Lyon médiévale ou la cité ecclésiastique

Il faut attendre le IXe siècle et l'émergence de l'Eglise pour que la ville s'épanouisse à nouveau. Suite à des déformations successives du langage Lugdunum est devenue Lyon. En 1079, un nouveau statut, celui de siège du Primat des Gaules insuffle puissance et autorité à la ville. Elle s'enrichit de ponts et d'édifices religieux dont la très gothique cathédrale Saint-Jean et la carolingienne abbaye Saint-Martin d’ Ainay.

Les splendeurs de la Renaissance à Lyon

Aux XVe et XVIe siècles, l'essor et le prestige de la ville vont être incomparables. Le négoce connaît de riches heures grâce au privilège de deux puis quatre foires franches annuelles. L’arrivée des grands marchands banquiers étrangers font de Lyon l’un des principaux centres européens du grand commerce et de la banque. Le siècle de la Renaissance fut celui de l’accomplissement de sa vocation européenne.

Les traits essentiels du commerce lyonnais se dégagent : prédominance des soies et soieries, prédominance de l’ensemble du secteur textile. La banque est née du grand commerce. C'est ici que s'établit la première lettre de crédit. L’essor du grand commerce multiplie les activités industrielles.
A l’essor du textile, s’ajoute le développement de la métallurgie. Les activités d’édition tiennent une place de premier ordre en Europe. Pour le pouvoir royal, Lyon joue le rôle de ville-relais au plan politique, financier mais aussi militaire, notamment pendant les guerres d'Italie. Son faste rayonne au-delà des frontières. L'Europe des arts et des idées s'y presse.
L'imprimerie lyonnaise est la première de France. Rabelais, médecin de l’ Hôtel-Dieu, écrit Gargantua puis Pantagruel.
Cette époque laisse à la ville le plus bel ensemble Renaissance de France : le Vieux-Lyon et ses joyaux architecturaux (Hôtels Bullioud, d'Estaing, Paterin, Gadagne, galerie Philibert Delorme, Tour Rose, loge du change...) et d'insolites traboules.


L'expansion perdure au XVIIe et XVIIIe siècles, la soierie lyonnaise habille les belles et décore les riches intérieurs du monde entier. La ville se développe géographiquement et s'équipe d'hôpitaux, de places et d'édifices de qualité.

La Révolution Française de 1789 marquera un nouveau coup d'arrêt sanglant, mais l’Empire relance ensuite son expansion. Lyon devient une cité industrielle et continue son aménagement urbain avec une prédilection pour le style « haussmanien » de l'époque. Si les révoltes des Canuts (ouvriers en soie) assombrissent la période, la puissance de la ville est à nouveau incontestable. Elle accompagne l'entrée de Lyon dans le XXème siècle.

Les XVIIe et XVIIIe siècles à Lyon : la ville classique

Lyon n’offre plus le même visage qu’au temps de la Renaissance. Les fondements de sa fortune et l’équilibre de ses activités ne plus les mêmes.
L’héritage du passé n’est pas perdu, mais la capitale du grand commerce et de la banque est devenu la ville manufacturière, la ville des soieries, des marchands-fabricants et du petit peuple des tisseurs.

Lyon est désormais la seconde ville du royaume après Paris

La cité industrielle du XIXe

L'Empire se montre très favorable à la ville.
La prospérité industrielle, et d'abord celle des soyeux, ne cesse de s'accroître mais le progrès technique symbolisé par l'invention du métier à tisser mécanique Jacquard qui permet à un homme de faire le travail de six, aura de fortes répercussions sociales. Se crée une véritable région économique lyonnaise, née de la soie : plantations de mûrier et élevage du ver à soie dans la vallée du Rhône, moulinages. La soierie lyonnaise devient un élément essentiel de l’économie française .

Lyon doit son caractère de ville ouvrière à tous les travailleurs de la soie, ouvriers, apprentis, tisseurs, teinturiers.

Place Bellecour

Une ville au visage modifié

L'urbanisme ne cesse d'évoluer modifiant le visage de la ville.
Lors de la seconde guerre mondiale, Lyon devient alors la capitale de la Résistance. Puis débutera le véritable enjeu de la modernité avec un nouveau défi, celui de l'Europe. Lyon acquiert sa dimension européenne par le développement des transports, d'infrastructures d'accueil et d'équipements culturels et la création en 1960 du quartier d'affaires de la
Part-Dieu.

Un nouvel élan est donné dans les années 1980 afin d'améliorer les équipements structurants de la métropole. De grands travaux d'aménagement urbain sont menés sur des sites stratégiques, parallèlement à une politique de valorisation du patrimoine. En quelques dizaines d'années Lyon est devenue une métropole où se côtoient harmonieusement les réussites du passé et la définition de l'avenir. Ces différentes phases de l'histoire de Lyon sont "gravées" dans le patrimoine et l'urbanisme de la ville.

Lyon contemporaine : en marche vers l'avenir

Le foisonnement architectural juxtapose, dès le début du siècle, aux témoignages souvent splendides de l'histoire, des quartiers neufs et projette Lyon dans la modernité. L'architecte Tony Garnier équipe la ville de logements, d'un stade, d'un hôpital et d'abattoirs. L'industrie (Berliet, Rhône-Poulenc, Mérieux, ..) poursuit son ascension, malgré un coup d'arrêt au moment de la seconde guerre mondiale..

Géographie


L'agglomération lyonnaise, la plus importante de la Région Rhône-Alpes, occupe une situation privilégiée au coeur de la vallée du Rhône, sillon fluvial naturel. Elle est bordée au Nord par le Pays Beaujolais, à l'Ouest par les Monts du Lyonnais, à l'Est et au Nord par la plaine de la Dombes et de l'Isère.


Lyon : vue générale

La Région Rhône-Alpes

Bâtie autour d’une vallée fluviale naturelle, l’axe Saône - Rhône, la Région Rhône-Alpes s’étend sur un vaste territoire long de 200 km du Nord au Sud et de près de 180 km d’Ouest en Est. Bordée par les Alpes à l’Est et par le Massif central à l’Ouest, la région se distingue par la diversité de ses paysages : plaines, plateaux, moyennes et hautes montagnes.

Gastronomie

La cuisine lyonnaise

Au palais du bon goût, la cuisine lyonnaise est reine. Majeure depuis des siècles, elle est indissociable de l'art de vivre lyonnais. En effet, s'il est un titre incontesté et incontestable en ce qui concerne Lyon, c'est bien celui-là : la ville est la capitale mondiale de la gastronomie.

Sa maestria, la cuisine lyonnaise la doit d'abord à la richesse et à la qualité des produits du terroir. A ses portes les élevages de la Bresse et du Charolais, les gibiers de la Dombes, les poissons des lacs savoyards, les primeurs et les fruits de la vallée du Rhône et du Forez ont fourni la matière pour engendrer des plats et des mets savoureux. Ils ont engendré des spécialités culinaires nombreuses et variées : cochonnailles et cervelle de Canut, bugnes, grattons, salade lyonnaise, tablier de sapeur, gras-double, petit salé, quenelles (mélange de beurre, de panade et de poisson), boudin, andouillette, paillasson,

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Des vins prestigieux
Lyon est encadrée par les Beaujolais au nord, les Côteaux du Lyonnais au nord et les Côtes du Rhône au sud.